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L’affaire Morandini devant la Cour d’appel de Paris : le journaliste, animateur de radio et présentateur de télévision poursuivi pour des faits de corruption sur mineurs

Dernière mise à jour : 24 mars

Le 27 novembre 2024, Jean-Marc Morandini a comparu devant la Cour d’appel de Paris pour des faits de corruption de mineurs sur trois adolescents âgés, au moment des faits, de 15 et 16 ans. 

Monsieur Morandini est poursuivi pour avoir, entre 2009 et 2016, imposé à des mineurs : 

  • Dans un premier cas, et sous couvert d’un faux casting, le visionnage d’un film comportant des scènes à caractère sexuel et violent, tout en lui demandant de se dénuder et de se masturber ;

  • Dans un second cas, des échanges de messages à caractère pornographique, l’invitant à s’imaginer des scènes à caractère sexuel ;

  • Dans le troisième cas, des échanges à caractère sexuel et des demandes répétées de photographies dénudées, comportements favorisés par une mise en contact via un réseau de télécommunication.


Ces jeunes adolescents, espéraient obtenir un stage, assister à une émission ou participer à un casting avant que Monsieur Morandini ne leur impose ces conversations et vidéos à caractère sexuel. Si, Monsieur Morandini a nié avoir eu connaissance de l’âge de ces jeunes adolescents, il disposait pourtant d’éléments qui auraient dû l’alerter. L’une des victimes lui avait notamment demandé d’assister à une de ses émissions accompagnée de ses parents tandis qu’un autre mineur lui avait indiqué réviser ses leçons avec l’aide de sa mère.


Le 5 décembre 2022, le mis en cause avait été condamné, pour ces faits, par le tribunal correctionnel de Paris à une peine d’emprisonnement d’un an assorti d’un sursis probatoire de 2 ans, ainsi qu’à une obligation de soins et a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il a interjeté appel de cette décision auprès de la Cour d’appel de Paris qui s’est prononcée ce vendredi 21 mars suite à l’audience de novembre dernier. La Cour n'a pas confirmé l'obligation de soins ni le sursis probatoire et a prononcé une peine d'emprisonnement de 2 ans assorti d'un sursis simple. L'inscription au Fijais est maintenue et une interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des personnes mineures a été ajoutée.


Notre analyse : "Cette affaire illustre parfaitement la problématique des abus d’influence dont sont régulièrement victimes les mineur.e.s. Par ailleurs, les jeunes sont particulièrement exposé.e.s aux dangers du numérique et des réseaux sociaux qui accroissent leur vulnérabilité face à des prédateurs sexuels."


L’ACPE s’est constituée partie civile dès 2020 dans cette affaire, aux côtés des victimes et d’associations de protection de l’enfance. L’association a été représentée par Me Élise LE GALL dans le cadre de son partenariat avec l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme (AADH).


Contacts presse :

ACPE : 01 40 26 91 51 / juridique@acpe-asso.org / rp@acpe-asso.org

Me Élise LE GALL : +33 (0)2 31 86 67 59 / cabinet@le-gall-avocat.com

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