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La dark romance : entre fiction, fascination et dérives


Qu’est-ce que la dark romance ?


La dark romance est un genre de fiction sentimentale (souvent érotique) dans lequel les

histoires d’amour intègrent des éléments sombres : domination, manipulation, violences,

crimes, abus… Ces récits mettent en scène des relations intenses, passionnelles, mais

déséquilibrées, parfois dangereuses.


Exemples populaires : After, 365 DNI, Captive, Punk 57, etc.


Pourquoi ce genre attire-t-il autant ?


  • Recherche d’émotions fortes (interdit, intensité, chaos amoureux)

  • Identification à des héroïnes vulnérables ou marginalisées

  • Fantasmes explorés dans un cadre fictif

  • Modèles masculins dits "brisés", mystérieux, protecteurs ou violents, perçus comme séduisants


Les dérives et les dangers


Certaines œuvres présentent des situations abusives comme normales ou romantiques. Cela peut fausser la perception des jeunes lecteur.rice.s, notamment si la lecture n’est pas

accompagnée.


Exemples de dérives fréquentes


  • Romantisation du contrôle : jalousie extrême, isolement social, surveillance

  • Consentement flou ou absent dans les rapports sexuels

  • Glorification de la violence masculine comme preuve d’amour

  • Relation déséquilibrée (emprise, dépendance affective)


Conséquences possibles sur les lecteur.rice.s (jeunes en particulier)


  • Difficulté à identifier une relation toxique dans la vie réelle

  • Acceptation plus grande de comportements violents dans le couple

  • Confusion entre amour, désir et domination

  • Vulnérabilité face à des relations abusives ou à des logiques d’exploitation


Lien avec les schémas d’exploitation


Certaines intrigues de dark romance reprennent des schémas proches de l’exploitation

sexuelle ou psychologique :


  • Une adolescente "sauvée" par un homme plus âgé ou violent

  • Culpabilisation de la victime ("elle l’a cherché", "elle l’aime trop")

  • Justification de comportements criminels par l’amour ou l’attachement

  • Vision sacrificielle de l’amour féminin (aimer = souffrir, pardonner, rester)


Comment agir ?


  • Ne pas censurer : interdire n’empêche pas la lecture, mais ferme le dialogue

  • Proposer une lecture accompagnée : analyse littéraire, décryptage narratif, débat

  • Sensibiliser à la notion de consentement et de relation équilibrée

  • Offrir d'autres modèles amoureux plus sains dans les lectures, les films, les échanges


Le message à transmettre


On a le droit d’aimer une histoire, même si elle est sombre. Mais, ce qu’il faut retenir, c’est

que l’amour, dans la réalité, ne blesse pas, ne contrôle pas, ne menace pas.


Liens utiles


  • BLAST, Le souffle de l'info, « Désirer la violence : ce(ux) que la pop culture nous apprend à aimer », disponible sur YouTube

  • FRANCE 24, « Dark romance : un genre qui fait mâle », disponible sur YouTube

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