Une femme jugée devant le tribunal judiciaire de Toulouse pour des faits de proxénétisme sur sa fille, au moyen du site Coco.gg
- ACPE Association
- il y a 19 heures
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Dernière mise à jour : il y a 13 minutes
Ce 17 juin 2025, le tribunal judiciaire de Toulouse entendra une femme, qui aurait participé à l’exploitation sexuelle de sa deuxième fille avec l’aide de son ainée, la victime était âgée de 15 ans au moment des faits.
Les procédures à l’encontre de la mère et de la sœur de la victime, également mineure au moment des faits, ont été disjointes afin que cette dernière soit jugée devant le tribunal pour enfants. Elle a été condamnée, en janvier dernier, à la peine de 8 mois de prison avec sursis simple.
La mère de la victime aurait incité sa fille à se prostituer afin qu’elle subvienne aux besoins de sa famille. La prévenue serait allée jusqu’à la contraindre physiquement lorsque celle-ci exprimait son intention d’arrêter. Elle aurait également participé à l’activité prostitutionnelle de sa fille en organisant les rendez-vous avec les clients, en réservant des taxis et des chambres d'hôtels.
Notre analyse :
Cette affaire met en lumière une facette particulièrement sombre des mécanismes d’exploitation sexuelle : des violences perpétrées, non par des inconnu.e.s, mais au sein même du cercle familial. Elle démontre que l’exploitation sexuelle des mineur.e.s peut s’inscrire dans des dynamiques d’emprise familiale, rendant la parole des victimes d’autant plus difficile à recueillir. Le fait qu’une mère soit jugée pour avoir organisé et profité de la prostitution de sa propre fille mineure révèle l’ampleur de certaines défaillances, qu’elles soient éducatives, sociales ou institutionnelles.
Il est particulièrement inquiétant que l’exploitation puisse naître dans l’intimité du foyer, là où la protection devrait primer.
Par ailleurs, l’utilisation de Coco.gg, contre lequel l’ACPE se bat depuis plusieurs années, comme outil de mise en relation avec des clients ne saurait être ignorée. Son utilisation dans les faits a notamment conduit l’association à se constituer partie civile dans cette affaire.
Bien que la plateforme ait été fermée en juin dernier, les auteurs de violences pédocriminelles poursuivent leur activité en se déplaçant de site en site, profitant d’un climat d’impunité. Tant que les hébergeurs et gestionnaires de ces plateformes ne feront pas l’objet de responsabilités juridiques claires et de sanctions fermes, l’exploitation en ligne continuera de croître.
L’ACPE sera représentée par Me Noémie COUTROT-CIESLINSKI et Me Dorine NAULEAU, dans le cadre de leur partenariat avec l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme.
Contacts presse :
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